De grandes marques d’électronique condamnées à des amendes

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La Commission européenne n’est pas connue pour être tendre. Redoutée par les entités commerciales, elle traque régulièrement les entreprises qui ne respectent pas les règles. Cette fois, ce sont de grandes marques d’électronique qui sont passées sous son viseur : Asus, Denon et Marantz, Pioneer et Philips ont ainsi dû s’acquitter d’amendes pour pratiques frauduleuses.

Des tarifs trafiqués

La nouvelle en aura fait réagir plus d’un : Bruxelles a dévoilé un lot d’accusation à l’encontre de grandes marques d’électronique, auxquelles elle reproche d’avoir trafiqués des prix. Les tarifs concernés seraient ceux que les consommateurs retrouvent en ligne. Les marques accusées auraient ainsi manipulé le prix de vente de leurs appareils, dans le but de soutirer toujours plus d’argent aux clients. Le constat n’aura pas pris longtemps, car la Commission aurait profité des premiers jours de l’été pour mener son enquête. Les géants du secteur auraient été passés à la loupe : si les particuliers ont donc guetté l’arrivée des soldes et autres promotions, l’organisme aura mis ses agents sur le coup pour indexer les pratiques sur le marché.

Les résultats de cette enquête sont sans appel : Denon & Marantz, Pioneer, ou encore Asus, se sont fait taper sur les doigts. Philips, qui est pourtant connu pour la qualité de ses services et de ses appareils, n’y aura pas réchappé. Les sanctions sont vite tombées : les entités incriminées se sont vues condamnées à payer des amendes qui devraient leur faire passer l’envie de retenter le coup. Les chiffres ne sont cependant pas assez élevés pour retenir l’attention du public, contrairement à celle de Google, qui s’est vue obligée de verser près de 4,3 milliards de dollars à l’organisme.

Les quatre entreprises sanctionnées ont toutes un point commun : elles sont connues pour être des pointures dans leurs domaines respectifs. Que ce soit dans le secteur des solutions audio ou des systèmes d’éclairages, la Commission montre que les fraudes ne sont pas le monopole des start-ups douteuses.

Des pratiques contraires aux valeurs commerciales européennes

Les méthodes employées par ces entreprises ne se limitent pas au trafic de prix. En effet, les 4 groupes de référence auraient imposé des conditions de vente irrégulières à leurs distributeurs. Si l’approche commune consiste à inciter à l’augmentation des prix de vente, ces groupes auraient également usé de sanctions et de menaces pour arriver à leurs fins. Le communiqué rendu public par la Commission européenne ne laisse aucun doute sur la nature de ces demandes : les principaux intéressés auraient été parfaitement conscients de l’illégalité de leurs démarches, mais ne s’en seraient pas formalisés.

Cet incident survient alors que le commerce en ligne continue son expansion. Ce développement est bien plus rapide que ce que les prévisions annonçaient, il y a encore quelques années. Aujourd’hui, le marché pèse plus de 500 milliards d’euros par an, sur le seul territoire européen. Avec plus de la moitié de population qui achète exclusivement sur la toile, de telles initiatives corrompent le bon déroulement des ventes.

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