La Fondation Bill et Melinda Gates a contribué à hauteur de 750 millions de dollars à la fabrication et à la distribution d’un éventuel vaccin COVID-19 développé par l’Université d’Oxford.
Ces fonds font partie d’un accord avec la firme pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, qui a uni ses forces à celles d’organisations luttant pour protéger le monde contre les maladies infectieuses comme COVID-19 : le Serum Institute of India (SII), la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et la Gavi Vaccine Alliance (Gavi) — dont les deux derniers sont directement financés par Gates.
Les millions de Gates serviront à la livraison de 300 millions de doses de ce vaccin, baptisé AZD1222, Les premières expéditions devraient commencer d’ici la fin de l’année 2020.
Un accord de licence distinct avec SII prévoit l’envoi d’un milliard de doses aux pays à faible et moyen revenu, dont 400 millions seront fournies avant 2021.
Au total, AstraZeneca affirme qu’elle peut fabriquer deux milliards de doses de AZD1222 « sans aucun profit pendant la pandémie », les États-Unis et le Royaume-Uni devant, semble-t-il, recevoir déjà 300 millions et 100 millions de doses.
Pour M. Gates, il s’agit de gagner du temps, pas de l’argent
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de M. Gates visant à accélérer la mise au point d’un vaccin COVID-19 : développer simultanément sept vaccins et espérer que l’un d’entre eux fonctionne – même s’il « gaspille » des milliards de dollars.
En effet, il n’est pas garanti que AZD1222 s’avérera réellement efficace. Sans compter que la première preuve interviendra, semble-t-il, au plus tôt en août.
Néanmoins, l’université d’Oxford commence les essais de phase II/III de AZD1222 avec environ 10 000 adultes bénévoles. AstraZeneca a indiqué que des essais en phase avancée devaient commencer dans un certain nombre de pays.
« AstraZeneca reconnaît que le vaccin pourrait ne pas fonctionner mais s’engage à faire progresser le programme clinique avec rapidité et à étendre la fabrication à risque », a déclaré la société.
Bill Gates dit qu’il n’aime pas les « trucs de type micropuce ».
M. Gates a enfin fait part de sa frustration face à une théorie de conspiration persistante qui postule que le cofondateur de Microsoft veut secrètement surveiller la race humaine en lui implantant des puces électroniques se faisant passer pour des vaccins COVID-19.
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Cela semble ridicule ( car c’est le cas), mais cette histoire farfelue est devenue un mouvement qui unit les foules du bien-être et des chapeaux en papier d’aluminium avec une efficacité alarmante.
« Je n’ai jamais été impliqué dans un projet de micropuce », a récemment déclaré M. Gates à Business Insider. « Il est presque difficile de nier ce genre de choses parce que c’est tellement stupide ou étrange. »
Publié le 5 juin 2020 – 15:57 UTC